contact: abelmajid.naceur@uvt.tn
Les axes de recherche
Structure de recherche
L’Unité de Recherche "Education, Cognition, TICE et Didactique"
(ECOTIDI) est actuellement l’unique structure de recherche nationale en
Education et Cognition.
La spécificité de l’ECOTIDI tient dans l’articulation des questions
relatives à l’apprentissage – enseignement, du préscolaire à
l’université en se référant aux recherches en sciences cognitives et en
technologies numériques, ainsi qu'aux problématiques du comportement
scolaire.
Il regroupe des pédagogues, des psychologues, des didacticiens, des
technologues et des épistémologues.
Son activité de recherche se décline à l'intérieur de deux projets:
L’enjeu dans ce projet est d’approfondir et d’appuyer encore les
recherches dans le domaine de l’apprentissage à la lumière des
résultats de recherches en sciences cognitives pour trouver des
solutions aux difficultés rencontrés dans l’apprentissage.
Mieux connaître le fonctionnement psychique et cognitif de
l’apprenant (préscolaire, scolaire et à l’université) est
fondamental pour l’enseignant dans la mesure où il lui permet
d’adapter son enseignement et de créer les conditions optimales de
l’apprentissage.
Le but des sciences cognitives appliquées à l’éducation est de
tenter de décrire et de comprendre les processus cognitifs mis en
jeu aux cours des nombreuses activités qu’ils mettent en œuvre.
Trois approches peuvent être distinguées : la première propose une
description des processus généraux, la seconde une description des
processus développementaux et la troisième évalue les effets de ces
processus.
Décrire des processus généraux, c’est répondre à la question :
connaissant un comportement d’un apprenant dans une activité
d’apprentissage (perception, compréhension, mémorisation, prise de
décision), quels processus cognitifs et ou émotionnels sont-ils
susceptibles de les faire se déclencher, et pourquoi ? Comment les
faire expliciter, les observer ?
Décrire des processus développementaux, c’est répondre à la
question : les processus cognitifs engagés dans une activité
d’apprentissage sont-ils les mêmes quel que soit l’âge de
l’apprenant ? Si non, quels sont-ils et pourquoi ?
Décrire les effets de ces processus, c’est répondre à la question
: connaissant les processus cognitifs engagés dans une activité
d’apprentissage, quelle méthode d’enseignement ou de formation
permet-elle les meilleurs résultats? Pourquoi ?
Pour répondre à ces différentes questions, les sciences cognitives
se sont dotées de méthodes, sortes d’outils intellectuels permettant
d’appréhender une certaine partie de la réalité concernée par chaque
question.
A l'interface entre la psychologie de l’apprenant, les sciences de
l'éducation (la psychopédagogie expérimentale) et les sciences
cognitives: en travaillant avec un grand réseau d'écoles et lycées,
nous étudions le développement cognitif, social et affectif et le
fonctionnement de la cognition (c'est à dire, la perception, la
catégorisation, la résolution de problèmes, le raisonnement et la
prise de décision). Les techniques utilisées sont conjointement
celles de la psychologie expérimentale (performances, apprentissage,
chronométrie mentale) et les entretiens. L’objectif est (1) de
démontrer la variabilité intra-individuelle des stratégies
cognitives utilisées dans l’apprentissage à tous les âges de
développement, (2) de comprendre le rôle clé de l'inhibition et les
capacités attentionnelles dans le choix d'une stratégie appropriée,
à l'exclusion d'autres stratégies, (3) d’analyser les difficultés
d’apprentissage en rapport avec des facteurs socio psychologiques
(estime de soi, motivation, émotion, tracas scolaires)
Nous avons connu un bouleversement issu de la généralisation des
technologies. Le numérique, avec ces différentes formes, est présent
dans la vie quotidienne des jeunes apprenants. Ces derniers sont nés
dans un univers déjà riche en équipements informatisés reliés en
réseau. La question de l’apprentissage s’est donc trouvée
progressivement reformulée dans le cadre d’activités collectives
instrumentées.
L'une des façons les plus réussies d'utiliser la technologie dans un
contexte éducatif est de permettre l'apprentissage par le jeu, qui
est un moyen accessible de susciter rapidement l'intérêt des élèves
de tous âges. Et l’on apprend plus facilement en jouant, le niveau
de concentration et d'attention requis étant plus facilement
atteignable. Une multitude de contenus peuvent être déployés et mis
à disposition du personnel enseignant ou des familles, par le biais
des nouvelles technologies, sans que cela nécessite de compétences
techniques avancées.
L’un des principaux avantages de l'utilisation de la technologie
pour soutenir l'éducation est qu'elle donne aux apprenants les
outils nécessaires pour être infiniment créatifs et curieux sur les
sujets qui les touchent et les intéressent. Il devient ainsi plus
facile pour les enseignants d'offrir une expérience d'apprentissage
plus individualisée à chaque élève, tout en leur donnant une plus
grande liberté pour choisir leurs domaines de prédilection.
Le recours à l’IA (Intelligence Artificielle) dans les recherches en
éducation et plus précisément en rapport avec l’apprentissage
automatique ne cesse d’augmenter. À première vue, il est facile de
penser que l’IA est bien loin du secteur de l’éducation. Pourtant,
celle-ci est déjà utilisée dans des projets bien concrets, comme la
prédiction du risque de décrochage des élèves, le diagnostic des
troubles d’apprentissage et l’amélioration de la prise de décision
chez l’apprenant. Elle pourrait aussi contribuer à réduire la charge
cognitive des acteurs du système éducatif et améliorer leurs
efficiences.
La recherche en intelligence artificielle (IA) a beaucoup travaillé
à représenter symboliquement les connaissances en jeu (connaissances
du domaine, connaissances pédagogiques…) sous forme explicite et
déclarative, afin que des programmes puissent raisonner sur elles et
jouer un rôle de coach de manière efficace et répondre aux questions
des apprenants, afin de dispenser des enseignements intelligemment
assistés par ordinateur (EIAO). Des théories cognitives à base de «
règles de production » ont été élaborées, comme la théorie ACT*
d’Anderson (1996) et mises en pratique.
Bien entendu, L’IA ne viendra pas remplacer le cerveau d’un élève ou
un enseignant. Même si le logiciel fait une première analyse, la
prise de décision et l’analyse des résultats sera et devra toujours
être faite par les humains. Ceux-ci possèdent des données
qualitatives essentielles que la machine ne peut interpréter. Par
contre, l’IA peut être utilisée comme un outil d’aide à la décision.
Elle apporte des informations quantitatives qui peuvent guider cette
dernière. Par exemple, à partir de l’analyse de données factuelles
comme l’âge, les résultats scolaires antérieurs et le lieu de
résidence, un algorithme pourrait prévoir si un élève est plus à
risque d’échec ou de décrochage scolaire. Cela peut permettre
d’intervenir de façon plus précoce ou soutenue.
Ainsi, les orientations de la recherche seront articulées autour de
l’intégration des technologies,
le diagnostic par l’outil numérique des difficultés scolaires (la
lecture, les mathématiques, etc.),
l’impact de l’utilisation des Technologies sur le processus
d’apprentissage et la prise de décision chez les enseignants et
Les technologies comme aide et remédiation.
À partir d'une vision et d'une volonté communes d'application éducatives
et psychologiques de leurs travaux, les membres du laboratoire étudient
des solutions innovantes du domaine de la cognition et de la technologie
pour améliorer l’apprentissage et et la qualité de lqa formation. De
nombreuses recherches collectives menées au sein de notre structure
s'inscrivent dans des réponses à des appels d'offres d'organismes de
recherche publics nationaux et internationaux ( le Centre National de
Formation et de Perfectionnement du ministère de l’éducation, le centre
National de la Formation des adultes, Centre National de Formation de
Formateurs et d’Ingénierie de Formation du ministère de l’emploi, la
confédération allemande de la formation des adultes (DVV) , l’UNESCO,
UNICEF, ministère de la santé) sur des problématiques éducatives,
psychologiques et d’ingénierie de formation concrètes.
Il est important de noter que le laboratoire bénéficiera des 5 mastères
en place: « Technologie éducatives », « sciences de l’éducation et de la
formation », « Conseil, information et orientation scolaire et
universitaire », « Education à la santé » et « Didactique des
disciplines ». Des partenariats internationaux sont conclus avec
l’université Paris Nanterre, université Haute Alsace, université de
Toulouse Jean Jaurès et des cotutelles de thèses de doctorat sont
réalisées avec :
- Université Claude Bernard Lyon1
- Université Sophia Antipolis Nice
- Université Bordeaux
- Université Haute Alsace Mulhouse
- Université de Montpellier
- Université Aix Marseille
- Université de Bretagne occidentale
Les projets répondent à des besoins liés à l’enseignement et à
l’apprentissage du préscolaire à l’universitaire et sont à l'origine de
recherches ayant un caractère explicitement et généralement finalisé.
Les Objectifs généraux de l'ECOTIDI sont:
• Mener des recherches en sciences éducatives et cognitives
destinées à améliorer l’écosystème éducatif et le comportement
d’apprentissage en apportant des éclairages convergents ;
•
Étudier l’impact des technologies éducatives sur l’apprentissage et les
capacités cognitives des apprenants ;
• Comprendre et développer
des modèles motivationnels et emotionnels des apprenants à l’école et à
l’université ;
• Analyser les pratiques d'enseignement et
d'apprentissage, les dispositifs et les systèmes, et ce de manière
plurielle ;
• Contribuer à consolider les capacités de recherche
chez les étudiants des masters et doctorats de didactique des sciences
de l’éducation et de psychologie cognitive appliquée à l’éducation.
L’unité du projet scientifique du laboratoire ECOTIDI réside dans une
approche interdisciplinaire forte permettant un désenclavement de ces
disciplines. Aucune science ne primera sur une autre. Les chercheurs de
différentes disciplines travailleront sur des programmes et projets
communs. Quels que soient leurs domaines de recherche, les chercheurs
interrogeront ensemble les savoirs scientifiques, leur élaboration, leur
transmission, leur apprentissage, leur mode de validation.
mots clés spécifiques de l'UR
Apprentissage
Education
Cognition
Evaluation
Formation
Technologie Educative